Aller au contenu principal
Disposition

Lauréat du Prix du livre d’histoire « Provins-Moyen Age » 2025

Lauréat 2025 : Nicolas SARZEAUD, Les suaires du Christ en Occident, du moyen Âge à nos jours, préface par Jean-Claude Schmitt, Paris : Éditions du Cerf, 2024, 306 p. 25,00 €uros. ISBN : 978-2-204-15651-6.

Où est le Suaire ? À Turin, en Italie ? À Cahors, en France ? À Oviedo, en Espagne ? Ailleurs ? Vénérée comme le linceul de la Résurrection, la relique la plus célèbre et la plus controversée du Christ est aussi la plus disputée. Depuis le Moyen Âge, une foule de sanctuaires à travers tout le Vieux Continent revendique posséder cet objet, joyau pour l’Église et énigme pour l’Histoire. Pourquoi une telle abondance ? Parce que promu par les papes et les évêques, célébré par l’érudition catholique comme une preuve de la Passion du Christ, réputé opérer des miracles et octroyer des indulgences, un Suaire a le pouvoir de mobiliser les talents et les énergies, d’agréger le peuple, de susciter un pèlerinage. Il constitue, à tous les sens du terme, un trésor. Cette multiplicité s’est perpétuée jusqu’aux Lumières. Bien qu’amoindrie par les épisodes de vandalisme révolutionnaire, elle a été questionnée par les sciences positives à l’époque contemporaine. Le Vatican s’est interrogé : fallait-il les remiser au musée, ces Suaires concurrents, ou laisser subsister leur dévotion locale ?

Tables des matières du livre téléchargeable, voir pièce jointe

Diplômé de l’École du Louvre et docteur en histoire médiévale spécialité histoire de l'art de l'EHESS, Nicolas Sarzeaud est pensionnaire de l'Académie de France à Rome-Villa Médicis et chercheur associé au CRH. Il a soutenu en 2021 une thèse à l'EHESS sous la direction  d'Étienne Anheim et Pierre-Olivier Dittmar, à propos des saints Suaires du Christ à la fin du Moyen Âge. Ses recherches portent sur l'histoire des reliques et des images, et plus spécifiquement sur la question des traces dans l'Occident de la fin du Moyen Âge, à partir d'un corpus de reliques vénérées en tant que taches de sang ou empreintes laissées par le Christ de son vivant ou lors d'apparitions. Il cherche à la fois à faire une histoire sociale de ces traces, et à étudier la manière dont elles sont regardées et interprétées par les médiévaux, les traitant comme des preuves qui attestent ou documentent les épisodes de l'histoire sainte.

Lien vers un compte rendu du livre par Marianne Cailloux https://journals.openedition.org/edc/17627

 

Précédents lauréats