Le présent volume rend hommage aux différentes facettes de l'oeuvre de Boileau. Dès les Satires, disciple d'Horace avant d'être celui de Juvénal, l'auteur adopte le ton de la franchise tout en illustrant la mission morale qui doit être celle du genre. Dans les Epîtres, si la verve du satiriste fulmine toujours contre les embarras de la ville ou la vénalité des juges, le poète rend hommage à Molière et Racine, dont il admire le talent. Il se fait aussi poète de cour, remerciant Louis XIV de l'avoir honoré de la charge d'historiographe. Le Lutrin, dispute théologique bouffonne parodiant l'Iliade, initie déjà une réflexion sur l'épopée. Ces oeuvres annoncent le fameux Art poétique, véritable théorie de la création mise en pratique dans la rédaction même de ce traité versifié.